Accueil Thomas SANKARA 12 Victimes du 15 octobre 87

Les 12 compagnons de Thomas SANKARA

Babou Paulin BAMOUNI, le Journaliste Révolutionnaire

Né le 10 avril 1950 à Réo, dans la province du Sanguié en Haute-Volta, Babou Paulin BAMOUNI était d’ethnie Gourounsi, Lyélé. Fils de paysan, il est inscrit en 1957 à l’école primaire de la mission catholique de Réo, puis à l’école primaire Saint Vincent de Paul de Bobo-Dioulasso. Reçu au Certificat d’Etudes Primaires, il rentre au Juvénat Saint Vincent de Paul de Bobo-Dioulasso en 1965 et en 1966 au Petit Séminaire de Nasso, puis au Collège Moderne Privé de Toussiana où il obtiendra son Brevet des collèges (B.E.P.C.) en juin 1970. Diplôme en main, il rejoint la République de Côte-d’Ivoire où il débutera une carrière d’instituteur qui durera quatre ans dont la première année sans percevoir un salaire.

Ces années à enseigner ne l’éloigneront pas de son rêve de devenir journaliste. Un rêve qu’il nourrit depuis le collège, alors qu’il était en classe de 4ème. Il décide donc de s’inscrire parallèlement à l’Union Internationale des Ecoles par Correspondance (UNIECO), basée en France pour prendre des cours en journalisme par correspondance. Cette formation durera trois ans et sera couronnée par une admission à un stage de trois mois à Paris en France où il arrive le 14 septembre 1974. Une fois à Paris, il poursuivra des études supérieures sans être boursier. Il accumule les petits boulots le jour tout en se consacrant à ses studieuses études de Lettres Modernes le soir. Malgré tout il décrochera successivement entre 1978 et 1982 sa Licence en Sciences de l’Information, sa Maîtrise, son diplôme d’études approfondies (D.E.A.) et son Doctorat de 3ème Cycle en Sciences de l’Information et de la Communication. La soutenance de sa thèse de Doctorat intervient le 8 novembre 1982

En marge des études, du travail et de sa famille, Babou Paulin BAMOUNI est passionné des principes marxistes léninistes, il se cultive et dévore des ouvrages sur l’Union des Républiques Socialistes

Soviétique (URSS), Lénine, la Chine Populaire, Cuba et bien d’autres et fréquente les milieux de gauche français. Sa formation en journalisme bouclée, Babou Paulin BAMOUNI veut mettre ses compétences au service de son pays et des populations. Il décide en Patriote de regagner son pays la Haute-Volta le 19 novembre 1982 avec femme et enfants et poursuivre l’idéal qu’il défendait pour cette patrie.

Il écrira dans sa thèse de journaliste du 10/09/1974 à Abidjan « Le journaliste en pays sous développé joue un rôle double. Informer et former, sinon éduquer … »

En Haute-Volta futur Burkina-Faso, il sera nommé le 29 novembre 1982 Conseiller de Presse et Techniques de l’Information et mis à la disposition du Ministère de l’Information, des Postes et Télécommunication. A ce poste il essaie d’imprimer ses marques et de s’adapter au contexte. A l’avènement de la Révolution Démocratique et Populaire du Burkina-Faso du 4 août 1983 il sera nommé le 19 octobre 1983 Directeur des journaux, le 29 février 1984 Directeur général de la Presse écrite, puis le 27 février 1986 Directeur de la Presse Présidentielle jusqu’à la date du 15 octobre 1987.Lors d’une interview qu’il accordera au journal Sidwaya, n°742 du 31 mars 1987 il dira : « Je travaille pour le développement de mon pays pour ne pas dire que je me bats avec des camarades pour l’édification du bonheur de mon peuple ». A l’An 1 de la révolution démocratique et populaire, le 4 août 1984 il sera décoré de la médaille du Mérite, du Travail de la Révolution Démocratique et populaire.

Proche collaborateur du Camarade Président Thomas SANKARA avec qui ils se vouaient un profond respect mutuel ainsi que du Capitaine Blaise COMPAORÉ ; le Camarade Babou Paulin BAMOUNI jouera un rôle important dans ce processus révolutionnaire dont il aura été un ardent défenseur et idéologue. Au titre de ses diverses publications, un fascicule de la 1ère partie de ses textes idéologiques sera édité

à l’An 1 de la Révolution Démocratique et Populaire ; en vue de la formation politique et de la conscientisation des militants de la révolution, intitulé « LES PAGES IDÉOLOGIQUES » de

Carrefour Africain ou « LES PRINCIPES D’ACTION RÉVOLUTIONNAIRES ». Ce document a été l’objet de grande consultation par les candidats pour la préparation des concours d’entrée à la fonction publique. Il dira de lui-même dans une tribune aux lecteurs : « Un bon révolutionnaire n’aime pas parler de sa vie. Il laisse le soin aux autres de le faire et le plus souvent sur sa tombe ». Carrefour Africain 807 du 02/12/1983 Homme de culture et de Lettres, il a publié en 1980 un recueil de poèmes engagés « LUTTES », en 1985 un récit politique « PROCESSUS DE LA REVOLUTION » et en 1986 son autobiographie « OBOU L’ETUDIANT JOURNALISTE » ainsi qu’écrit d’autres œuvres non éditées.

En 1985 il est secrétaire général de l’Union des Gens de Lettres du Burkina et co-organisateur du congrès constitutif de la fédération des associations des écrivains de l’Afrique de l’Ouest qui s’est

tenu du 13 au 17 janvier 1987 à Ouagadougou. Il était marié et père de trois enfants. On retient de Babou Paulin BAMOUNI, l’homme de conviction et d’action, le travailleur acharné et professionnellement intègre, qui a marqué de son empreinte la conscientisation révolutionnaire et culturelle du Burkina Faso. Il avait, ancré en lui, l’honneur dans le travail.

Le 19 décembre 2024 Feu Babou Paulin BAMOUNI a été décoré au nom du Président du Faso a titre posthume de la médaille de Chevalier de l’Ordre de l’Etalon. En mars 2025 est créée la Fondation Internationale Babou Paulin BAMOUNI « pour la

promotion de l’intégrité et de l’excellence dans le journalisme. »

Celle-ci œuvre pour la promotion de l’intégrité et pour une culture de l’information responsable, en luttant contre la désinformation et en favorisant une formation de qualité aux étudiants en journalisme.

Elle s’engage à perpétuer l’héritage de Babou Paulin BAMOUNI en contribuant à la construction d’une Afrique plus juste et plus forte.

Le 21 mai 2025 à Ouagadougou est baptisée l’Avenue Babou Paulin BAMOUNI. Elle est située dans l’arrondissement n°5 du secteur 23. Elle débute au Nord par le Boulevard Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA, Président du Faso et fini au Sud par la Rue DJIBA.

Bonaventure COMPAORE, Conseiller des affaires sociales et membre du secrétariat Permanent du CNR, Conseiller Juridique auprès du Ministre de la Justice

Bonaventure COMPAORE né le 15 septembre 1956 à Zam (Ganzourgou) Il est titulaire d’une Maitrise en Sciences sociales de l’Université de Lille III (France).

Il a occupé le poste de Directeur de cabinet  du Ministre de l’eau. Membre du Secrétariat permanent du CNR, le Conseiller des affaires sociales a été aussi Conseiller à la présidence du Faso en 1987.

Gannoaga Fréderic KIEMDE,

KIEMDE Gannoaga Fréderic est né en 1958 à Guayan dans le Département de ZAM au Ganzourgou. Après avoir fréquenté l’Ecole Primaire de Zam en 1964, il poursuit ses études secondaires au Lycée Bambata à Ouagadougou de 1975 à 1977.

Élève très brillant, il décide après l’obtention du BAC de poursuivre ses études supérieures à l’École Supérieure de Droit de l’Université de Ouagadougou de 1979 à 1983. Il est titulaire de la Maîtrise en Droit option Privé avec la mention « assez bien ».

Dès l’Université, il est piqué par le virus de la politique et n’hésite pas à s’imprégner des idéaux des théories révolutionnaires de l’époque. Très vite il est récupéré par les partis de gauche et son choix s’est porté sur le Parti Africain de l’Indépendance (PAI) dont il fut un cadre influent et imminent du parti. C’est ainsi qu’il fut un acteur civil dans la préparation et l’avènement de la Révolution du 04 août 1983.

Toujours animé d’une conscience professionnelle exemplaire, il a été nommé Conseiller Juridique auprès du Ministre de la Justice N°02 du Régime après l’avènement du Conseil National de la Révolution.

Ce fut une époque où il s’était engagé dans la formation idéologique et animait les conférences grâce à son caractère irréductible de révolutionnaire. C’était sur cette base qu’il a été désigné pour faire partie de la Cellule Spéciale chargée de la création du nouveau parti qui devait remplacer le Conseil National de la Révolution et proposé les reformes plus adaptées au contexte national et international du moment

 

PASCAL ZAGRE Maitre-Assistant en Philosophie

Il né vers 1952 à M’Bayakoro (RCI). Maitre-assistant de philosophie à l’université de Ouagadougou. Il a été :

Président de la commission d’attribution des parcelles de l’arrondissement de Nongremassom

Haut-commissaire de la province du Bazèga

Directeur des Etudes de l’Académie militaire Georges Namoano

Abdoulaye GOUEM

En cours…

Patenema SORE Maréchal Des Logis

 

le Maréchal Des Logis SORE PATENEMA

Parce que nous savons que vous appréciez ce que nous écrivons sur la Gendarmerie Nationale du Burkina, nous rendons aujourd’hui hommage à feu Maréchal Des Logis SORE PATENEMA, numéro d’incorporation 1322. Il fut l’un des compagnons de Martyr du Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA.

Paténama SORE est né le 10 Mars 1956 à Téma, province du Passoré (région du Nord). Ancien Sous-Officier de Gendarmerie, il est issu de la 12è promotion des Élèves – Gendarmes, session de recrutement 1977 et formé au Centre d’Instruction de la Gendarmerie (CIG) basé à Bobo Dioulasso.

À l’issue de sa formation en septembre 1978, il est promu au grade de gendarme et affecté à l’Escadron n°1 de Ouagadougou. Passionné de musique et fervent amateur de moto, il est admis au test de sélection au Peloton d’Escorte Présidentiel (PEP) en 1979.

Élevé au grade de Marechal Des Logis en 1982, Paténama SORE fut un militaire discipliné, travailleur, dévoué et exemplaire.

Le 15 octobre 1987, pendant qu’il assurait son service de motard de permanence au conseil de l’entente, Paténama SORE trouva la mort dans l’exercice de ses fonctions.

Son professionnalisme exemplaire et son sens de devoir remarquable ont permis aux autorités de lui rendre hommage et perpétuer sa mémoire à travers la rue 51.128 qui porte désormais son nom.

 

Emmanuel BATIONO

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Amadou SAWADOGO

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Noufou SAWADOGO

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Der SOMDA

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Walilaye OUEDRAOGO

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Christophe SABA

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